Une longue attente... [Libre]

Voilà quelques heures, j'investigais au temple de l'esprit car j'avais entendu une rumeur à propos de la Mastersword. Toute piste m'est précieuse et je ne dois en négliger aucune, ne voulant pas frôler l'arme divine et laisser davantage les ténébres causer autant de désastres. Il me faut la retrouver à tout prix car avec une épée ordinaire je ne peux pas éradiquer les ténébres revenues depuis quelques temps. Ce jour-là, j'aurais du être prudent. En effet je m'étais fait piéger au moment de retirer l'épée de légende de son socle et prendre par des gérudos, le peuple servant le seigneur Ganondorf. Celles-ci s'étaient chargées de m'emprisonner dans une cellule de leur forteresse et me torturer le plus possible en tant que vengeance, ayant vaincu dans le passé Ganondorf. Ce cauchemar dura un an avant que je sois secouru par la princesse Zelda avec les sages victimes plus tard de malédictions, ayant l'incapacité de contrôler leurs pouvoirs. Tout le monde dans cette tragédie est conserné, même les plus admirables à l'art de combattre. Mon acte a été idiot et je n'ai fais que compliquer ma tâche en plus de faire amplifier les désastres durant le temps que j'étais emprisonné. De plus, mes proches souffrent et c'est une chose que je ne peux point supporter. Je me dirige donc avec méfiance au fond du temple, aperçevant quelques minutes plus tard divers monstres derriére moi prêts à m'attaquer. Je me place donc en position de défense, éliminant les entités qui s'approchaient de moi. Les combattre n'était pas une chose difficile, maniant ainsi mon épée. Cependant, je continuais de donner des coups aux monstres, encore et encore.. Mon bras et l'ensemble de mon corps commençaient à faiblir, ne m'étant remis que depuis peu au combat. Mon corps se fatiguait plus vite dû à ma perte de poids et à un moment on me frappa en plein bras. Au départ j'ignorai ma blessure quand je constatai que mon membre était teinté de rouge vif. Au prochain mouvement que j'ai voulu éxecuter cela m'arracha une horrible douleur, décidant alors de combattre les autres créatures à l'aide de mon bras droit. Étant gaucher je me fis plusieurs fois toucher par les armes ennemies et je continuais jusqu'à tous les vaincre. Mission accomplie pour moi et je me dirige donc vers la fin du temple. À ma mauvaise surprise, l'objet dont il est question n'est qu'en réalité une réplique de la mastersword. Furieux d'avoir perdu du temps et m'être blessé inutilement, je sors déçu du temple. Décidemment, elle était introuvable... Mais je devais continuer de la chercher. Toutefois lors d'un simple geste une fois à l'extérieur, je pousse un cri de douleur. Mon bras gauche souffrait et ce cri le montrait bien, n'étant pas du genre à penser à ma douleur. Je cherche donc une potion dans un de mes rangements mais le flacon est vide.. Je sors du désert hanté pour traverser la vallée gerudo et rejoindre la citadelle d'Hyrule. Une fois sur les marchés, je constate que le prix des potions avait triplé tellement que la population en demandait. Je fouille ma bourse pour calculer le nombre de rubis que je posséde..50 rubis. Je n'avais pas assez d'argent, puisqu'une potion rouge coûtait 120 rubis. De toute maniére je trouvais ce prix exorbitant pour une guérison seulement partielle des blessures et la mienne n'aurait même pas réagit pareil, cela n'aurait rien fait. De plus je voulais être rapidement rétablit puisque je sais que sans bras gauche, je ne peux pas faire grand chose. Je me décide alors à consulter un médecin de la citadelle, me dirigeant à l'un des seuls cabinets. Depuis que la tyrannie de Ganondorf régne, les blessés n'ont cessé d'augmenter avec la guerre ainsi que les heures de travail très importantes de ces practiciens. Je me tiens debout contre un mur, attendant impatiamment qu'on m'appelle et que cela soit mon tour. J'espére que durant ce temps je trouverai quelqu'un avec qui parler ou faire quelque chose de particuliérement intéressant.

Voilà un moment qu'elle attendait, sagement assise sur une chaise dans le cabinet médical de la citadelle, ayant emprunté sa seconde apparence. Les blessés étaient nombreux, tellement que les médecins avaient recruté quelques personnes qui savaient au moins soigner les blessures les plus moindres pour aider un peu.

Vous vous demandez sûrement ce qu'elle fabrique dans un endroit pareil, si ce n'est pas pour soigner les blessés de guerre. Eh bien, laissez-moi vous expliquer. Durant les deux mois où elle a soigné Link, la princesse avait décidé de prendre part aux combats qui faisaient rage à l'extérieur de la forteresse et ce, seulement lorsque c'était au tour d'Impa de veiller sur Link pendant quelques temps. Alors, elle s'évadait en douce du château et de la citadelle, adoptant l'apparence de Sheik pour passer inaperçue.

Durant les combats, elle s'est blessée à maintes reprises, mais rien qui ne se soigne pas... jusqu'à la dernière fois qu'elle était sortie de la citadelle pour aider les siens. En effet, ce qui s'était produit ce jour-là était assez... spécial, disons. Épuisée par tous ces coups qu'elle avait donné pendant une très longue période de temps, elle avait, par erreur, baissé sa garde. Un membre du clan des ténèbres en avait profité et lui avait asséné un coup d'épée. Elle avait évité la mort en esquivant le coup, mais avait été trop lente pour s'en sortir indemne, et ce qui en résulta fut une longue et profonde entaille, partant de l'épaule et finissant au coude, qui saignait abondamment.

Évidément, elle a dû quitter le champ de bataille. On l'avait soignée presque immédiatement, car la perte de sang était importante et cela aurait pu causer sa mort. Et cette blessure ne s'est jamais complètement guérie, car on lui avait dit de ne pas bouger son bras, mais elle le devait, et chaque fois que cela arrivait, l'entaille se remettait à saigner. Heureusement qu'elle avait réussi à cacher cela d'Impa et des autres, sinon, on lui aurait passé un énorme savon, elle en était certaine.

Bref, la voilà qui attend, prise d'un ennui impossible. Il faut dire qu'être assis sur une chaise dans une salle remplie de gens blessés lors de grands combats n'est pas la meilleure chose du monde, surtout quand on y est car une simple blessure presque guérie s'est ouverte une nouvelle fois et s'était remise à saigner.

Le regard de la jeune femme scruta la pièce, son regard rubis se posant sur tous les êtres qui étaient présents dans la salle. La plupart des gens qui étaient ici, elle avait vu leur visage sur le champ de bataille lorsqu'elle y était allée. Elle continua à regarder autour d'elle, jusqu'à croiser un regard qui lui était beaucoup plus que familier.

« Link... » murmura-t-elle pour elle-même, son visage seulement à moitié caché dans son épais foulard blanc.

Aussitôt, elle détourna le regard, portant sa main à son bras gauche enroulé dans des bandages presque complètement tachés de son propre sang. Même si elle aurait voulu aller le voir, il était préférable qu'il ne sache pas qu'elle était ici, surtout parce que s'il le savait, elle allait devoir expliquer la raison de sa présence ici en plus de lui avouer ce qu'elle avait fait durant les moment où Impa la relayait...

Tandis que j'attendais je voyais encore de nombreuses personnes arriver , allant de la simple blessure à la grande entaille. La majorité des patients venaient pour blessures, rares sont ceux qui venaient pour d'autres motifs telles que les maladies. Moi je pense que je devais être un des blessés les plus touchés parmi les patients présents, mon bras gauche ne s'arrêtant pas de se vider de son sang et n'étant plus du tout capable de faire le moindre mouvement. Pour essayer de contrôler son écoulement je portais la main droite sur ma blessure, poussant un petit cri de douleur. L'attente fut longue et j'étais dans l'impossibilité de m'asseoir, toutes les chaises prises. Au fur et à mesure le temps passait, je devenais fatigué à cause de ma perte de sang et j'espérais que prochainement on m'appelerait pour voir le médecin... Ne me sentant plus capable davantage de rester debout contre le mur quelques minutes plus tard, je décide de m'y glisser doucement et m'asseoir au sol. Pour passer le temps, j'observe ce qui m'entoure et scrute chaque personne dans la piéce aux murs blancs, dont une attira mon attention. En effet, celle-ci avait le visage à moitié couvert par un foulard blanc et la tenue vestimentaire bleue, son regard me semblant aussi familier... Elle me rappelait quelqu'un, mais je ne sais pas qui. En pleine réflexion, je vis la prochaine personne appelée se lever, soupirant d'ennui. Pourtant, il y a encore tant de gens qui devaient passer avant moi. Quand cela terminera? Je rapportai ensuite mon attention ailleurs, observant pendant un long moment Sheik, ne sachant pas en réalité qu'il s'agissait de Zelda à qui j'avais affaire. Curieux de cette mystérieuse personne, j'aperçois plus tard que celle-ci avait des bandages du coude jusqu'à l'épaule tâchés de sang au bras gauche, le même blessé que le mien. Je pris la parole quelques instants plus tard, voulant en savoir plus sur cette personne que j'ai l'impression de connaître. J'entame alors une conversation, qui pourrait tuer le temps qui semblait interminable.

"Que faîtes-vous donc ici et qui êtes vous? J'imagine que vous venez pour votre blessure sur une partie de votre bras..."

Je souris aimablement et je suis content de pouvoir parler à quelqu'un. En effet patienter pendant toute l'heure dans la salle d'attente s'aurait avérer très pénible, n'ayant rien à faire qui puisse m'occuper.

La jeune femme ne se permit pas de lui adresser un regard. Elle était déterminée à garder son identité secrète et n'allait sûrement pas craquer et lui avouer. Ainsi, elle fit mine de regarder ailleurs pendant un moment... jusqu'à se demander pourquoi il était ici. Elle ne voulait pas trahir son secret, mais elle se dit que s'il venait à la reconnaître elle n'aurait qu'à jouer au jeu.

Elle se risqua donc à l'observer du coin de l'oeil. C'était évident qu'il avait subi une grande perte de sang, son teint livide et son air fatigué en témoignaient. Elle observa ses vêtements, remarquant peu après une grande tache rouge sur son bras gauche. Probablement une grande entaille, ressemblant à sa propre blessure. Connaissant ce genre de chose, elle savait que la plaie mettrait du temps à guérir. Ne suffit que de voir son bras, la blessure qu'elle avait y était depuis un assez long moment, quelques semaines au minimum. Et elle n'arrêtait pas se rouvrir, comme si elle était faite pour ne jamais se refermer et cicatriser correctement.

Après un long moment à l'observer de manière subtile, elle remarqua qu'il la regardait aussi. Elle tenta de paraître calme, bien qu'elle était légèrement nerveuse à l'idée qu'il la reconnaisse... jusqu'à ce qu'il lui adresse la parole en lui demandant qui elle était. Elle était rassurée qu'il n'ait pas compris qui elle était réellement, mais à partir de cet instant, elle ne devait rien dire ou faire qui pourait la trahir. Elle répondit donc, modifiant légèrement sa voix et sa manière de parler pour ne pas sonner comme elle-même :

<< ... en effet, je suis ici pour ma blessure au bras... >>

Elle hésita une nouvelle fois, incertaine de ce qu'il dirait.

<< ... Je m'appelle... Sheik. Je suis une sheikah. >>

Ah là là, une chance qu'elle y avait pensé, sinon elle aurait, à coup sûr, répondu que son prénom était Zelda. Elle ne savait pas trop comment il aurait réagi, mais ce qui importe pour l'instant est qu'elle ne s'est pas trahie.

<< ... je vois que tu es blessé, toi aussi >> dit-elle pour éloigner le sujet de sur elle-même, évitant ainsi de dévoiler certaines choses qu'il serait préférable de garder pour soi.

Alors que je l'observais, je remarquais quelque chose d'étrange de cette personne. En effet, on aurait dit qu'elle évitait de poser le regard sur moi, comme si celle-ci avait quelque chose à redouter de ma part. Je trouvais cela vraiment douteux de sa part, celle-ci ne me connaissant pas et ne devant pas être du clan de ténébres.. Jamais j'en voudrai à que ce soit, mise à part pour les personnes qui s'en prennent à des victimes innocentes. Je l'entendis ensuite me répondre quelques instants aprés, semblant être quelque peu nerveuse. Je lui souris légérement, constatant que je n'étais pas le seul à souffrir de blessures au bras. La jeune femme prononça ensuite peu aprés son nom, et ce d'un ton qui me rappelait quelqu'un...étrangement Zelda. Ayant maintenant découvert son nom, il me disait également quelque chose.. Qu'est-ce que tous ces éléments signifiaient? Peut-être je m'imagine des choses avec ma perte de sang.. Allez savoir. Je ne voulais pas réfléchir, mais plutôt sortir rapidement de cette piéce bruyante et bondée. Toujours adossé contre le mur du cabinet, je relevai un peu ma tête pour écouter sa remarque. Je ris nerveusement, lui répondant alors :

"En effet... Sinon je ne sais pas ce que je ferrai ici, surtout que c'est rare que j'accepte de me faire soigner par quiconque personne...Toutefois, l'incapacité de bouger mon bras et ma perte de sang m'oblige à consulter un médecin pour que je puisse rapidement retrouver mes capacités.."

Il était vrai que je ne consultais jamais et tout le monde me reproche d'ailleurs ce même défaut: être égoïste envers ma propre personne. Toutefois, je ne le trouve pas donc je ne changerai pas ce trait de ma personnalité et je trouve qu'il y a pas de plus normal que de ne pas dramatiser une blessure. Nombreux ont été victime de mes mêmes blessures, ce n'est que simplement anodin. Intrigué ensuite consernant Sheik, je me suggére à lui poser une simple question. Reste à savoir maintenant sa réaction, qui me ferra tout savoir.

"Sheik...Je ne sais pas si je vous confonds avec quelqu'un d'autre mais est-ce que nous nous connaissons? Vous m'êtes trop familiers pour me paraître étranger sur beaucoup de points... Je ne sais pas si Link, héros du temps vous dit quelque chose.."

J'attends impatiamment sa réponse, voulant en savoir plus sur cette jeune femme qui me cachait bien des secrets, j'en suis persuadé.. Rien que son regard me dit qu'elle est gêné de la sitution où nous interragissons.

Problème. De taille, en plus. Mentir et continuer de jouer les inconnus? Ou encore lui avouer qui elle était? ... la deuxième option était impensable, elle ne pouvait pas se permettre de le faire. Mais d'un côté, il serait mieux de le dire, alors que de l'autre, mentir était la meilleure chose. Que faire? Impossible de dire quelle option choisir, puisque les deux la mettraient dans de beaux draps d'une manière ou d'une autre.

Son regard se perdit dans le vide un instant alors que la jeune femme tentait de démêler ses idées, essayant de trouver une solution rapide à la situation actuelle et se tirer d'affaires... ou du moins, éloigner les doutes. Elle ne savait pas trop quoi faire exactement, mais elle devait essayer quelque chose du moins. Elle dit ensuite, d'un ton légèrement plus calme malgré sa nervosité:

<< ... je ne connais pas de Link... encore moins ce "Héros du Temps"... Je crois que vous me confondez avec quelqu'un d'autre... >>

Inconsciement, elle se mit à triturer un bout de ses vêtements, comme elle le faisait toujours quand elle était nerveuse ou lorsqu'elle mentait. Elle le réalisa quelques instants plus tard, arrêtant imméditement de le faire en comprenant qu'elle venait sûrement de confirmer ses doutes... s'il en avait, du moins. Elle fit comme si elle n'avait rien remarqué, souriant d'un air légèrement nerveux bien que son visage était encore caché dans son foulard. Son regard, incapable de mentir, démontrait clairement sa nervosité vis-à-vis de la situation et plus le temps passait, plus elle commençait à douter de ce qu'il savait.

Elle détourna donc le regard, soupirant silencieusement. Elle ne savait pas combien de temps encore elle serait capable de jouer le jeu de l'ignorance. Déjà qu'elle n'est pas une superbe comédienne, comme cet instant vient tout juste de nous démontrer, elle était une très mauvaise menteuse. C'est à se poser des questions sur comment personne n'avait deviné qu'elle était Zelda par le passé. Mais on s'entend que le passé reste le passé, rien ne peux changer cela mis à part un retour dans le temps...

<< Alors... comment t'es-tu blessé...? >> demanda-t-elle, prenant un air intrigué.

Elle tenta de détourner le sujet de conversation, encore une fois pour éviter de trop parler et de se dévoiler sans le vouloir... bien qu'elle savait que Link avait déjà probablement deviné sa véritable identité... Peut-être aurait-elle dû le dire dès le début, mais elle ne voulait simplement pas s'attirer d'ennuis... car si quelqu'un habitant le château venait à apprendre qu'elle s'était blessée de la sorte, on le dirait tout de suite à Impa, qui lui aurait passé un savon énorme et l'aurait probablement grondée pendant quelques jours, voire une ou deux semaines...

Elle le regardait sans broncher. Devant elle, le garçon gazouillait dans son sang. Il était presque mort. Il lui avait donné du fil à retordre pour un simple soldat. Mais son travail lui importait peu. Une vie ne valait pas mieux qu'une autre. D'habitude, elle combattait avec la même arme que son adversaire mais depuis qu'elle avait l'épée de légende, elle la préférait à toutes autres. C'était un secret bien mal gardé, tout comme la seconde identité de Zelda. Pourtant personne n'était encore venu la demander. Même ce type n'avait pas remarqué de quoi il en retournait. Oh, vous ne savez pas encore pourquoi l'ombre l'avait tué, n'est-ce pas? C'est une courte histoire (Heureusement car personne n'aime les longues) et je vais vous la raconter du mieux que je le peux. L'ombre rampait sur les remparts d'Hyrule. Elle attendait le jour où son pouvoir serait décuplé par le soleil son ami. C'est ironique mais la noirceur de la nuit n'est pas bénéfique à une ombre. Elle l'oblige à rester au sol, tel un chien arnaché à sa niche. Lorsque le pont levis s'abaissa finalement, ce garçon était là. Un mâle hylien d'environ vingt ans. Il était accompagné de deux de ses camarades. La raison de leur apparition échappa totalement à la compréhension de l'ombre qui, de toute façon, en n'avait cure. Sans aucune considération pour le traumatisme que cela pourrait occasionner aux mortels, elle émergea de l'ombre d'un arbre sous sa dernière forme : un squelette. Sûrement que les hyliens crurent avoir à faire avec un monstre de la nuit car seul l'un d'eux attaqua avec un sourire. Après tout, une créature de ce genre n'est pas assez dangereuse pour y mettre trop de vigueur. Il tomba en deux coups. L'ombre secoua son épée, maintenant sous l'apparence du cadavre. Elle en fit de même avec l'autre. Il ne resta donc plus qu'elle et l'homme dont il était question au début de ce texte. Ou plutôt, deux répliques de cet homme. Il s'avéra que celui-ci était beaucoup plus expérimenté que les deux autres. Le combat fut effectivement plus intéressant. Quoique notre ombre ne montra pas une seule fois son plaisir. Son visage garda la même neutralité jusqu'à ce que l'homme réussisse à lui donner un coup. Au visage. L'ombre y porta une main, ça saignait. Son masque d'argile se fissura alors qu'elle fit un bond vers l'arrière, c'était la surprise. Il l'avait... blesser? C'était un événement rare. Enragé, son prochain coup fut ultime et le crâne du soldat fut presque complètement séparé en deux parties égales. Après avoir regardé l'homme agonisé, l'ombre poussa les cadavres dans la rivière qui serpentait devant la cité.

Par delà le pont levis, l'ombre essuya le sang du soldat qui scintillait sur sa lame avec sa main. Elle remarqua qu'il y avait aussi de son propre sang sur sa tunique noire. Un sang différent des êtres de lumière puisqu'il était pourpre, presque de la même couleur que son vêtement. Une chance qu'elle ne répliquait pas les couleurs de ses adversaires sinon le sang aurait beaucoup plus apparu. Surtout avec l'armure bleue des soldats d'Hyrule. La sienne étant noire, c'était beaucoup plus pratique. Quelques gens le saluèrent. On lui demanda même si elle avait besoin d'aide avec sa blessure. Devant son mutisme, des soldats le tirèrent vers un endroit qui semblait destiné à soigner les gens. Et des gens, il y en avait beaucoup. On la laissa seul avec une tape sur l'épaule. Elle passa l'assistance au peigne fin. Il y avait Link qui conversait avec un sheikah. Elle s'approcha d'eux, joua un peu avec l'épée de légende puis l'inséra dans son fourreau. Curieuse, elle poussa carrément leur voisin pour pouvoir écouter leur conversation. Ses yeux rouges détaillèrent Link. Elle avait passée presque cinq ans sous sa forme à lui. Il lui était très familier. Elle ne ressentait plus de colère contre lui, elle s'était déjà vengée suffisament à son goût. Mais il lui apparaissait comme une vieille connaissance. Elle était presque contente de le voir. Sentiment qui n'apparaissait évidement sur aucun trait du visage du soldat. Il ne prêta pas attention à sa blessure qui dégoulinait sur le vêtement de la personne avec qui il discutait. Son sang pareil à de l'encre contrastait logiquement avec le rouge de cette personne.

J'observais attentivement la sheikah, prêt à voir ses réactions dû à ma question. Ce fut sans surprise que je vis la jeune femme triturer un bout de son vêtement, ayant désormais un réel doute consernant sa véritable identité. Elle ressemblait trop à Zelda, j'en suis persuadé...mais seul probléme qui se pose. Pourquoi la princesse viendrait ici en cabinet médical alors qu'elle a un médecin au château? On pourrait la soigner et qu'avait elle à me cacher pour être si nerveuse que cela? Je plongeais mon regard d'un bleu profond à travers les siens et lui répond:

"Je suis sûr que vous me connaissez pourtant, en tant que meilleur ami... Pourquoi ne pas vous révéler maintenant, je suppose que vous êtes la princesse?

Ensuite, je vis à son tour me poser une question à un moment innattendu lui racontant alors ma mésaventure au temple de l'esprit:

"À la recherche d'Excalibur alors que j'étais au temple de l'esprit, un éclat attire mon attention au fond de celui-ci ressemblant fortement à celui de cette lame divine. L'espoir en moi, je m'y dirige quand un troupe de monstres m'entoure et donc j'élimine un par un. Cependant, ayant repris que depuis peu le combat je n'ai pas la même endurance qu'aparavant et un des monstres me frappa d'une violence ïnouie au bras. Depuis, je suis incapable de le bouger et j'ai quelques coupures plus ou moins importantes un peu partout sur mon corps."

Je me sentais mal surtout, ayant un certain mal de tête. Les hémoragies importantes je devenais rapidement fatigué au fil du temps et mon teint était pâle, témoignant de celles-ci. J'allais de nouveau ajouter une parole quand un nouveau patient entra dans la salle, avec des cheveux blancs et un sang de...couleur pourpre? Je n'avais jamais vu cela auparavant, alors que le mien était d'un rouge comme la couleur des rubis de valeur 20. Je m'inquiétais un peu de cet homme qui me semblait au premier abord étrange, jusqu'à le voir pousser quelqu'un alors assis. Je fis un bond puisque le patient poussé m'avait frôlé, l'étrange individu maintenant plus proche de moi. Il me fixa de ses yeux rouges, comme si il pensait à propos de ma personne et me connaissait..  Cependant, il était vrai que son aura qu'il mit dans la salle me rappela quelqu'un mais que je ne saurais que dire malheureusement. Curieux de savoir pourquoi celui-ci regardait attentivement moi et sheik, je prends la parole:

"Nous connaisserions nous pour que vous nous fixez comme tel? Que pouvons-nous faire pour vous?

Je le scrutai désormais de mon regard, vrailent intrigué par cet être mystérieux qui ne cessait pas de me surprendre sur de nombreux points.

Inutile de continuer à jouer la comédie, il le sait, maintenant, et ce car elle n'a pas été assez discrète. En soupirant, la jeune femme s'assura que personne ne les écoutait ou les regardait, puis dévoila son visage en un nouveau soupir, retirant son épais foulard blanc en ne faisant que le tirer vers le bas.

« Bon d'accord... Tu m'as eue, j'arrête de mentir, c'est bien moi » dit-elle, son regard flamboyant fixé dans le sien alors qu'elle affichait une expression impassible.

D'accord, ces yeux, ce regard n'étaient pas les siens. Mais elle restait Zelda, peu importe l'apparence sous laquelle elle apparaissait. Et c'était bien l'une des choses qu'elle ne pouvait nier.

Elle replaça ensuite son foulard sur son visage, de façon à ce que seuls ses yeux soient visibles quand on la regarde. Heureusement, personne ne l'avait vue l'enlever, personne d'autre que Link n'avait vu son visage, et personne ne pourrait deviner qui elle était réellement.

Elle écouta Link d'une oreille attentive, jusqu'à ce que quelque chose n'attire son attention. Plus loin, un homme entra dans la salle d'attente, apparement blessé. Le regard de la jeune femme scrutait l’individu en question, il semblait faire partie des soldats d’Hyrule… mais pourquoi Zelda avait-elle un doute à ce sujet? Il portait bel et bien l’armure de ces derniers, alors elle se décida à ne plus y penser, retournant son attention vers Link, ne pouvant s'empêcher de se sentir quelque peu mal pour lui. Il travaillait si fort pour que la paix revienne... elle ne saurait jamais assez le remiercier quand tout ceci serait terminé pour de bon...

À un moment, la princesse se sentit frôlée par quelque chose. Elle se retourna pour voir de quoi il s’agissait, et elle vit que l’homme qu’elle avait vu plus tôt avait poussé le patient qui était assis près d’elle pour se rapprocher d’elle et Link.

Elle laissa un moment passer sans réagir, jusqu’au moment où Link adressa la parole à cet être qui semblait écouter leur conversation. C’est à ce moment qu’elle réalisa que le sang s'échappant de la blessure de ce dernier coulait sur les bandages de son bras… et que son sang était… pourpre…?

Elle ne fit que garder le silence, son regard de braise observant le nouvel arrivant d’un air plutôt curieux malgré la méfiance qu’elle avait à son égard…

L'endroit restait bondé. Il y avait beaucoup de blessés. C'est triste. Mais pas du point de vue de l'ombre. Elle continuait de regarder les deux autres, impassible. Link lui avait adressé la parole. Il ne la reconnaissait pas? Étrange. Peut-être qu'elle n'avait pas la bonne forme. Il fallait lui rafraîchir la mémoire. Doucement, elle prit la forme du héros du temps. Une parcelle à la fois. On aurait dit que son corps était fait d'une multitude de minuscules cubes de bois. Comme ceux avec lesquels jouent les enfants hyliens. À la différence près qu'ils semblaient conduits par un liquide quelconque, un flot visqueux. Cela ne prit qu'une trentaine de seconde avant d'avoir retrouvé au cheveux près l'apparence de Link. Bien entendu, sans les couleurs. Et sa blessure était toujours là, scintillante. Alentour du trio, des gens avaient assisté à ce phénomène et certains avaient même quitter la tente. Ils étaient sûrement affolés à l'idée qu'un monstre est pénétré entre leurs rangs. Surtout si l'origine de leur blessure en était un. D'autres par contre furent plus courageux. Des hommes et quelques femmes qui s'étaient battu pour conserver le lieu sécuritaire. Ceux-là prirent les armes et s’avancèrent.

Pourtant, l'ombre ne bougea pas d'un poil. Ses yeux restaient sur l'elfe blond. Elle se demanda vaguement si sa nouvelle apparence allait lui sonner une cloche. Lui rendre un peu la mémoire. C'est tout de même énervant de ne pas être reconnu après lui avoir dérobé l'épée de maître et avoir assurément contribuer à tout ses malheurs avec les gérudos. Ce, même si cela avait été fait de manière complètement inconsciente. L'ombre se tourna ensuite vers l'autre personne. Celle qui lui était inconnue mais semblait proche de Link. Elle cru que c'était un garçon. Un jeune homme sheikah. L'ombre ne se souciait pas de la race des gens. Une vie ne vaut pas mieux qu'un autre. Leurs yeux étaient sensiblement de la même couleur. L'ombre fit glisser ses doigts sur les tâches de sang qu'elle avait laissée tomber sur le vêtement de ce dit garçon. Link avait posé une autre question. Il lui avait demandé si elle voulait quelque chose d'eux. C'était assez comique comme situation étant donné que c'était elle qui possédait l'objet de ses désirs. Elle lécha le sang qui suintait de ses doigts. Il restait liquide même après avoir touché au tissu.

Derrière le héros du temps, une femme s'approcha et posa une main ferme sur l'épaule de son bras intact. Elle avait un bandage qui recouvrait l'un de ses oeils. Un pansement qui cachait sûrement une blessure beaucoup plus grave que son expression assurée ne laissait paraître. Elle prit la parole pour le reste des patients. Son œil valide ne vint jamais se poser sur l'ombre. Elle préféra s'adresser aux personnes dites normales.

« Vous ne pouvez pas rester ici. Vous nous mettez en danger. Emmenez votre monstre avec vous. Sinon nous allons devoir alerter les autorités et prendre les armes contre vous. »

Apparemment, elle pensait que les deux jeunes gens étaient avec l'ombre. Situation cocasse qui ne lui échappa pas. Elle aurait sourit si elle en aurait eu l'humanité. Elle se contenta de fixer les mortels en chatouillant la garde de l'épée de légende. Pas le moindre du monde gêné par la panique générale. Certains avaient même aux mains des marteaux ou des fourches. De vrais petits guerriers amateurs. Comme c'était touchant.

J'eus la confirmation que le sheikah s'agissait de bel et bien Zelda, ce qui me suprennait cependant pas tant que cela puisque je le savais déjà depuis le départ. Je reconnaisais immédiatement Zelda, je ne la connais que trop bien. Cachant toujours son identité à travers un corps d'homme, je me tournais ensuite au nouvel arrivant qui m'intriguait davantage pour ensuite le scrupuler. À la fois il me semblait familier mais aussi inconnu, malfaisante.. J'étais persuadé d'avoir face à moi quelqu'un aux intentions maléfique, il suffit de le voir à travers ses yeux flamboyants. Jetant des regards brefs à Sheik de temps à autre, j'aperçus à ma surprise que l'individu changeait en à peine quelques secondes. Sa taille devenait plus petite, ses formes devenaient fines et l'ensemble de son corps semblait désormais à la fois frêle et musclé... Ces paramétres physiques me rappelaient quelque chose, quelqu'un..oui mais qui? Je l'observais alors dans ses moindres détails, quand désormais ses cheveux ont totalrment changés en une couleur blonde? Ce qui me choqua est la ressemblance flagrante de nos cheveux, quelque chose clochait et je le savais... Je me mis à me comparer avec l'être mystérieux concernant tous nos caractéristiques physiques.. Je compris quelques instants plus tard, cette personne prennait mon apparence et d'ailleurs tous les patients semblaient aussi surpris que moi. Une fois mon apparence totalement prise une seule chose n'avait pas changé: ses yeux. Je reconnus alors immédiatement à qui j'avais affaire, la surprise totale. Mon ombre avait elle donc survécu à sa mort fatale voilà 7 ans?! Je ne trouve que cette affirmation pour expliquer sa réapparition et présence à mes côtés.. Elle ne cessait de me fixer d'un air mauvais, moi d'un regard colérique...

Je commençais à sortir mon épée pour pouvoir le chasser de cet endroit particuliérement bondé de monde afin qu'elle ne fasse aucunes victimes.. Toutefois je me souvins où je me trouvais: un cabinet médical et par conséquence je n'avais aucun droit pour tenir une arme en main dans un lieu public sous peine d'être envoyé en prison au château royal et risquer de causer des désastres plutôt que d'en chasser...Je rangeais donc ma lame discrétement, me contentant de garder le silence face à cette entité. L'attente de faisait longue, très longue.. une femme toutefois me sortit de mon ennui en me posant la main sur mon épaule. Elle me prononçait alors des paroles où la surprise était nette à travers mon expression et regard, sous le choc:

« Vous ne pouvez pas rester ici. Vous nous mettez en danger. Emmenez votre monstre avec vous. Sinon nous allons devoir alerter les autorités et prendre les armes contre vous. »

La surprise était si grande que je ne pus m'empêcher de réagir rapidement, me demandeant pourquoi elle me soupçonnait comme être un monstre.. J'étais au contraire celui-ci qu'allait sauver Hyrule du sang et du chaos en faisant ramener la paix sur ces terres! Je me tournais alors vers la femme qui avait un oeil bandé, m'exclamant:

"Comment pouvez-vous me soupçonner d'une chose pareille, je ne suis en aucun cas un monstre! Vous devez faire erreur, seul mon double aux yeux rouges en est un car il est capable de prendre l'apparence de qui que ce soit! Moi je suis uniquement un simple hylien, ne voulant certainement pas le malheur sur hyrule!"

Je regarde ensuite aux alentours, aperçevant quelques habitants avec des armes à la main. Ils me fixaient tous comme si j'étais un monstre avec mon ombre, comprenant que j'étais dans de beaux draps... On me croira pas, j'en suis sûr. Je continue donc toujours de prouver mon innocence:

"Je suis l'héros du temps Link et je suis uniquement venu ici afin de me faire soigner par le médecin, je ne représente aucuns dangers."

Je m'exprimais calmement et fermement, mon regard azuré se posant sur tous les patients qui étaient effrayés vis à vis ma personne.. Je refusais partir, quand je vis à mon malheur des soldats. N'allaient ils tout de même pas me mettre en prison et m'enfermer ainsi alors que je me trouvais simplement à cet endroit au mauvais moment? Je décide alors de répéter les mêmes précédantes paroles, déterminé a prouver ma non dangerosité envers les habitants d'hyrule.. Toutefois on ne m'écoutait guére, puisque les soldats s'étaient chargés de me prendre les deux bras pour m'empêcher de faire le moindre mouvement. Je cris de douleur à cause de ma blessure à un de ces membres et j'exclame encore et encore mon innocence en affirmant que j'étais Link. Du côté de mon ombre, je vis d'autres soldats s'approcher également pour s'emparer de lui. On me dénonce comme principal coupable en disant que j'ai ammené un monstre avec moi et tous les habitants me fixaient d'un air colérique. Je me contente alors de faire profil-bas, ne jetant alors aucun regard à personne et scrutant le sol. Le mieux à faire était de rester calme et me retenir de me débattre, déjà assez faible par ma perte de sang..